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Mes années S​olex 

- au revoir Paris -

Dans les années 60, j'ai quitté, non pas ma province pour conquérir Paris, mais au contraire j'ai quitté ma banlieue parisienne pour une province et des paysages de bord de mer et de campagne en Bretagne.

A cette époque, ma banlieue c'était les hauts de Cachan et L'Haÿ les Roses, aux limites de Villejuif, du fort des hautes bruyères, et des champs qui commençaient à se tranfsormer en autoroute du soleil et en banlieue pavillonaire dortoir de Paris. Une banlieue qui, quelques années plus tôt, était encore une banlieue rurales où on pouvait encore compter plusieurs fermes où il nous était arrivé d'aller chercher le lait en bidon de fer blanc.

Habitué à l'autobus qui nous conduisait à la Porte d'Italie par des routes peu encombrées qui n'étaient pas encore des rues, parfois parmi des champs, en passant par le Kremlin, celui de Bicêtre, on était pourtant habitué à tout avoir tout sous la main : le lycée à 10 minutes de la maison à pied à travers des sentiers cheminants au travers de jardins potagers familiaux, tous les commerces de proximité à la porte de la maison ou presque, le marché hebdomadaire de l'Haÿ pour quelques fruits ou légumes en complément de ceux tout droit cueillis du jardin, et Paris accessible en un quart d'heure. 

 

Il faut dire aussi qu'on était nettement moins exigeants qu'aujourd'hui, cheminant presque exclusivement à pied, quelques fois à vélo, encore plus rarement en motocyclette ou en auto que mes parents n'avaient pas les moyens de s'acheter, et usant souvent des transports en commun pour les déplacements extra communaux : bus, métro, et trains à vapeur pour les départs en vacances et retour dans la famille d'origine en Bretagne.

C'est ainsi que, après de nombreuses années de mérite, la famille a déménagé pour permettre à mes parents un retour aux sources familiales en quète d'un repos bien mérité après tant d'années de travail, de guerre, de privations, de résistance, et de soucis quasi exclusifs du bien-être des enfants.

Et à cette époque, la province était bien à la traine de la capitale. Oh bien sûr que la fée électricité avait aussi gagné la Bretagne et qu'il existait quelques moteurs à explosion dans quelques rares véhicules et tracteurs, mais pas depuis bien longtemps : on était à peine sortis de la guerre depuis une quinzaine d'années, exclusivement consacrées à remettre le pays en ordre et reconstruire après les ruines.












© Justin 

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